Depuis cinquante ans, la réforme liturgique est le fruit le plus
visible de Vatican II. Nous aimons la messe de Paul VI, l'unique
eucharistie du Christ, la messe de toujours, célébrée différemment
à Rome ou à Constantinople, après le concile de Trente ou
après Vatican II. L'Incarnation, c'est l'éternité qui s'inscrit dans
le temps.
Le rituel de Paul VI cherche à rapprocher la messe de ses
origines : ses racines bibliques, avec la «liturgie de louange»
de la tradition juive, la méditation de Paul et des Pères de
l'Église sur le Corps du Christ... Tous ont désormais accès à la
Parole de Dieu devenue audible, tous ont leur place au repas du
Seigneur. L'Esprit Saint est l'acteur principal de l'action eucharistique.
Par le Christ, avec lui et en lui, nous sommes l'action de
grâce du monde. En nous identifiant au Christ, la messe est
avant tout le sacrement de notre divinisation.