Parler de mondialisation, c'est évoquer l'emprise
du capitalisme sur l'espace économique mondial.
Cette emprise ne se réduit pas au triomphe
d'un bloc d'États sur un autre, ni même à celui
d'un système économique sur ses concurrents.
Elle tend en effet à transcender la logique d'un
système interétatique à laquelle elle substitue
une logique de réseaux transnationaux. La mondialisation
est avant tout un processus de
contournement, de délitement et, pour finir,
de démantèlement des frontières physiques et
réglementaires qui font obstacle à l'accumulation
du capital à l'échelle mondiale. Elle consacre
le retour en force d'une régulation marchande
qui tend à se diffuser à l'ensemble de la vie
économique, dans un double mouvement qui va
de l'international vers le national et du monde
financier vers le monde du travail.
Quelles sont les racines historiques de ce
phénomène ? Comment l'économie-monde européenne
est-elle devenue mondiale ? Quel est le
rapport entre la mondialisation et la crise ? Que
peuvent faire les États face à la toute-puissance
des marchés ?
Cette nouvelle édition, entièrement revue,
est augmentée d'une partie consacrée à la crise
financière qui secoue l'économie mondiale depuis
2007 et en redéfinit les contours.