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À la fin d’un article tout récemment paru, intitulé « Pour une culture politique du temps », Jean Chesneaux (1998 : 68) écrit :
Très loin, en apparence, de notre horizon politique immédiat, des anthropologues en viennent (...) à récuser le discours de leurs ancêtres totémiques, un Durkheim, un Mircea Eliade, un Maurice Leenhardt, un Levi-Strauss, qui ont tant insisté sur le temps cyclique et mythique, récurrent, finalement immobile dans lequel s’enfermeraient — et pour leur bien... — les sociétés non occidentales. Une authentique révolution culturelle vient secouer l’anthropologie, appelée désormais à réintégrer l’ensemble des sociétés humaines, les traditionnelles comme les modernes, dans ce que Alban Bensa nomme « le fleuve ininterrompu de la temporalité ». La relation présent-passé-futur est assurément un des universaux dont a tant besoin notre monde en crise, par delà la saine pluralité des cultures qui toutes, sur un mode ou sur un autre, s’inscrivent dans la durée du temps.
Ce propos, s’il en est éloigné en apparence, nous installe au cœur de ce qui a été appelé, avec Futurs africains : quelques repères, un « nouveau paradigme ». Il récuse un ethnologisme du temps culturellement différencié selon une ligne de partage qui passerait entre des sociétés attentives à l’avenir, au progrès, et des sociétés essentiellement soucieuses de leur tradition, pour l’universelle nécessité d’un devenir maîtrisé par et dans une « culture politique du temps ». 1 Ainsi, de même que l’évolution des sociétés humaines n’a jamais présenté de « société froide » qu’au regard que Jean Marc Ela (1994) appelle « archéologique » — par opposition à un regard « dynamique » — de même il n’est pas des sociétés pour qui le temps est invention, opposées à d’autres pour qui le temps serait menace et déperdition. L’attitude prospective est ce qui fait partout l’humanité de l’homme. Le fleuve ininterrompu de la temporalité, en effet, n’est pas extérieur à l’humaine condition : il en est la texture même.