Ce livre est le tome 3 d'une Théorie générale de la monnaie et du
capital : clin d'oeil donc à Keynes et Marx. L'auteur met en rapport
l'inconscient utopiste de Maynard que le Docteur Freud aurait pu analyser
(incertitude radicale et volonté de mort envers les rentiers : leur
«euthanasie» et le conscient réformiste de John Maynard Keynes avec
la demande de monnaie pour motif de spéculation qui explique le taux
d'intérêt par la seule sphère monétaire. Mais ce fondement de la fonction
LM (stock de Liquidité demandée, stock de Monnaie offerte) est
une légende, un mythe tenace.
Dans ce tome est également analysé le passage du Treatise on
money de 1930 à la Théorie générale de 1936 où Keynes autocritique sa
première grande oeuvre. Il présente en 1936 certains aspects radicaux
dont la publicité fut discrète : les prix expliqués par la valeur travail ; le
profit indu du capital provenant du travail, considéré comme «rente de
rareté» ; la baisse tendancielle à long terme du taux d'intérêt (probablement
accélérable par l'inflation) ; la «lutte de classes» des salariés, des
entrepreneurs et des actionnaires sous leur aspect preneur de risque,
«tous ensemble» contre les rentiers créanciers.
Ce livre est d'une lecture attrayante. Didactique, il s'adresse aux
étudiants et aux chercheurs qui veulent sortir de la routine des paradigmes
dominants.
Le tome 1 (La Monnaie : bâtarde de la société, enfant putatif du banquier) présente
l'argent, ou le système monnaie en tant que dialectique entre sa structure (un stock de
réserve de valeur, économique et social) et sa fonction (un moyen de transaction).
Le tome 2 (Cachez cette monnaie que je ne saurais voir !) analyse la place de la
monnaie dans les théories libérales, classiques et néoclassiques, keynésienne et
marxiste.
Le tome 4 (Principe d'incertitude généralisé et énergie de la monnaie : E = Mv2)
propose une nouvelle approche - comme en physique : E = Mc2 - où l'énergie de la
monnaie-lumière reprend tous ses droits de catalyseur.