Si nous entendons lutter contre l’excès de sentimentalisme qui nous affaiblit, qui nous détourne aussi bien de l’action productive que de la pensée créatrice, il faut résolument nous guérir de la grande endémie nationale : l’amour. Depuis trois siècles, les littératures et les romances nous enseignent que rien ne vaut la conquête d’un cœur. Classiques et romantiques, écrivains de l’école sensible, disciples de George Sand et de Lamartine, tous répétèrent à notre jeunesse que le but essentiel de l’effort devait être l’asservissement d’une âme à nos désirs de propriété.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.