La mort rôde sur la rade
Un troisième cadavre gisait aux pieds du lieutenant de police Stéphane Turpin. Le pauvre avait la même corpulence et sensiblement le même âge que le lieutenant qui pensa sans ferveur, presque par ennui : « Ça aurait pu être moi... ».
Turpin se passa la main sur le visage, il sentit la raideur râpeuse de sa barbe naissante sous sa peau distendue. Ses poches sous les yeux gonflaient à chaque passage de ses doigts. Il soupira de dégoût, tant de la vie que de lui-même. La mort était à ses pieds.
Il se sentait vieux. Il regarda le mort sans aucune compassion.
Il savait la fin de son week-end gâchée.
Il se demandait s'il était vraiment encore fait pour ce travail.