Il existe depuis le début des années quatre-vingt une
subculture musicale, la «musique industrielle» dont l'une de
ses variantes, la scène «européenne», se situe à l'extrême
droite, dans la mouvance révolutionnaire-conservatrice de la
Nouvelle Droite. Cette scène «europaïenne» est un mouvement
musical et culturel peu connu du grand public malgré une
reconnaissance croissante. Le terme europaïen n'est pas
innocent et n'a pas été choisi au hasard : il représente ce que les
acteurs de cette musique veulent faire transparaître : une
musique «typiquement» européenne, c'est-à-dire ouvertement
païenne.
Cette recherche a été motivée par l'absence d'études sur ce
sujet dans le champ des sciences politiques malgré les
références à ces groupes musicaux dans la presse
révolutionnaire-conservatrice. Il s'agit donc d'un sujet original,
voire même novateur, qui permettra de défricher les nouvelles
manifestations et/ou évolutions des droites radicales
occidentales. Il est par ailleurs important car il met en lumière
les tentatives de diffusion des idées révolutionnaires-conservatrices
dans certaines subcultures jeunes, notamment les
subcultures musicales «industrielles», «métal» et
«gothiques».