Nos ancêtres, les Gaulois ou les Celtes, possédaient un
riche patrimoine de croyances religieuses, de mythes, de
légendes, d'épopées et de poèmes, dont seuls quelques
fragments épars nous sont parvenus. Les Celtes n'écrivaient
pas : les druides le leurs interdisaient. Il est cependant possible
de reconstituer d'importants morceaux de puzzle celtique à partir
d'un certain nombre de sources qui se recoupent et se complètent les
unes aux autres : les légendes populaires, les rites encore vivants dont
le sens caché peut être retrouvé, les récits consignés à une époque tardive
dans les monastères d'Irlande, d'Écosse et du Pays de Galles, les
romans bretons - cycle arthurien, cycle de Tristan et Iseult - et
l'iconographie antique, celles des monnaies gauloises et de divers
monuments gallo-romains.
En puisant à toutes ces sources, Yann Brekilien expose d'une façon
vivante et claire les grands thèmes de cette mythologie d'une prestigieuse
richesse.
Par un curieux paradoxe, les citoyens de l'Hexagone connaissent
infiniment mieux les mythes grecs et latins que ceux de leurs propres
ancêtres ; désormais ils vont pouvoir parler en connaissance de cause
de Teutatès, de Cernunnos, de Belenos, d'Ésus ou d'Épona et comprendre
ce qu'ils représentent.