« Il existe dans l'âme humaine une chose qui est l'incurable amour du mal ».
1931, à l'aube du nazisme. Un paquebot allemand quitte Veracruz à destination de l'Europe. Durant les vingt-sept jours de la traversée, la proximité de la vie à bord mêle tous les passagers. Chacun est prisonnier, comme il l'est sur le navire, des haines de race, de classe, de religion.
Car cette traversée, bien évidemment symbolique, c'est celle qui amène le navire aux rives de notre temps. Quelle fatalité, s'interroge Katherine Anne Porter, a pu conduire l'humanité occidentale aux camps de la mort lente, aux excès de l'intolérance et de la bestialité ?