À son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine hérite d'une situation complexe avec une armée en pleine décomposition. À partir de la guerre de Géorgie (2008), le militaire est au centre des préoccupations du Kremlin, qui entreprend une réforme d'envergure : transformations structurelles, politique des personnels, rééquipement, entraînement...
Outil désormais performant, l'armée est redevenue un vecteur central de la politique extérieure du pays. Elle s'inscrit dans la quête russe d'une autorité internationale, et participe pleinement de la mise en place d'une diplomatie de défense. Appelée à traiter les menaces extérieures potentielles pesant sur la Russie, elle aide aussi, sur le plan intérieur, à développer le sentiment patriotique et apparaît comme un rempart contre les « révolutions de couleur ».