Le libéralisme économique a fait main basse sur notre
sexualité. Sacrifiant notre libido sur l'autel de la flexibilité
et de la précarité, il fait de notre capacité à aimer un
loisir comme un autre et du sexe une pièce détachée,
formatée et optimisée à coups de coachs et de sex-toys.
Le nouvel ordre sexuel est devenu un management qui
reprend tous les paradigmes de l'économie de marché :
performance, rendement, productivité, optimisation des
résultats, instrumentalisation.
En promouvant une sexualité brute, technique et utilitariste,
le libéralisme vide la sexualité de son essence même,
le désir. Il met au centre de sa logique marchande le désaveu
de l'autre et de soi-même, plaçant l'individu tour à tour
en situation de consommateur et de consommé, de client
et de marchandise. Et ce, avec la bénédiction de quelques
penseurs de la post-modernité au nom de notre soi-disant
«émancipation» !
Fruit d'une longue enquête et d'une étude des marchés
du sexe dans toute l'Europe, mais aussi des évolutions des
mentalités, ce livre analyse, au plus près de nous, les bouleversements
de cette nouvelle guerre du sexe.
Et si le sexuellement incorrect aujourd'hui, ce n'était pas
de revendiquer la part de l'autre dans la relation amoureuse ?
L'amour comme lieu de résistance.