La nouvelle sociologie des sciences réunit un ensemble d'études consacrées aux programmes de recherche dits «fort» et «constructiviste».
Ces programmes, véritables orthodoxies en sociologie des sciences, ont en commun de se focaliser sur le processus de la recherche et d'en donner une représentation singulière : «relativiste» pour le premier, «contingentiste» pour le second.
Là où les ouvrages existants consacrés à ces programmes prennent essentiellement le parti de la description, il revendique celui de l'analyse critique. Il propose une réflexion d'ensemble sur les limites de ces approches sociologiques et sur la représentation des sciences qui s'y rapportent : limites de la conception générale de l'explication sociologique et de ses applications, du caractère inédit de ses thèses et principes généraux, de la transposition de données et démarches venues de disciplines voisines, etc.
L'ouvrage vient à la suite de l'affaire Sokal au cours de laquelle les représentants de la «nouvelle sociologie des sciences» ont été ouvertement pris à parti par une partie de la communauté scientifique. Il n'invite pas à l'abandon de l'analyse sociologique du processus de recherche mais à une redéfinition des modalités de cette analyse.