La nuit des femmes qui chantent
1987. Cinq jeunes femmes autour d'un piano, cinq survivantes du naufrage de l'Empire colonial portugais, elles sont là pour chanter. Il y a Gisela, qui les a convoquées et va mettre toute son audace et son énergie à leur transformation en un groupe vocal qui enregistre des disques et se produit sur scène. Il y a les deux soeurs, Maria Luísa la mezzo-soprano et Nani la soprano, qui sortent du conservatoire. Il y a Madalena Micaia, The African Lady, à la sublime voix de jazz, noire et serveuse dans un restaurant. Il y a enfin la plus jeune, Solange de Matos, dix-neuf ans, elle compose des paroles de chansons inoubliables qui feront la gloire du groupe. Puis il y aura l'amour aérien et ambigu du chorégraphie international João de Lucena.
Elles vont travailler dans un garage, elles vont apprendre à chanter, à composer des chansons, à danser sur scène, à marcher comme on danse, et enregistrer un disque, jusqu'à ce que l'impensable se produise.
Romancière au sommet de son art, dominant une langue raffinée et subtile pour aller au plus profond des sentiments, Lídia Jorge écrit ici un roman puissant et limpide sur les relations de pouvoir si particulières des femmes et sur tout ce qu'on peut sacrifier à la réalisation d'un objectif.