1987. Cinq jeunes femmes autour d'un piano, cinq survivantes
du naufrage de l'Empire colonial portugais. Il y a
Gisela, qui va mettre toute son audace et son énergie à leur
transformation en un groupe vocal ; les deux soeurs Alcides,
Maria Luísa la mezzo-soprano et Nani la soprano, qui sortent
du conservatoire ; Madalena Micaia, The African Lady, à la
sublime voix jazz, noire et serveuse dans un restaurant ;
et enfin la plus jeune, Solange de Matos ; elle compose des
paroles inoubliables qui feront la gloire du groupe. Puis il y
aura l'amour aérien et ambigu du chorégraphe international
Jõao de Lucena.
Dans un garage désaffecté, face au Tage, elles apprennent
à chanter, à composer des chansons, à danser sur scène, à
marcher comme on danse, et enregistrent un disque, jusqu'à
ce que l'impensable se produise.
Romancière au sommet de son art, dominant une langue
raffinée et subtile pour aller au plus profond des sentiments
et de l'histoire des changements d'une société, Lídia Jorge
écrit ici un roman puissant et limpide.