L'histoire du " bal tragique " qui sonna le glas de la France des Sixties.
Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1970, en Isère, 146 jeunes gens meurent brûlés vifs dans l'incendie du 5-7, un dancing où ils assistaient à un concert de rock. Tous, ou presque, avaient moins de vingt-cinq ans. Le groupe, sur scène, aura joué jusqu'au dernier instant – on découvrira les corps des musiciens au petit matin dans les décombres, figés sur leurs instruments.
Ce drame connaît un retentissement mondial jusqu'à ce que la mort du général de Gaulle, huit jours plus tard, éteigne définitivement les cendres de l'incendie.
Michel Mancielli, un jeune musicien qui devait se trouver au 5-7 ce soir-là, a réchappé de justesse à la catastrophe. Mais comment continuer à vivre avec la culpabilité lancinante du rescapé et les ombres des disparus ? Et puis il y a ce désir de justice, ou de vengeance, qui le prend aux tripes. D'autant qu'un peu partout dans le pays court cette rumeur selon laquelle le SAC, bras armé du gaullisme, serait impliqué dans l'incendie de discothèques ; la jeunesse et le rock se trouveraient dans le viseur du pouvoir.
À partir d'un fait divers parmi les plus dramatiques de l'histoire récente, Jean-Pierre Montal imagine un roman tour à tour nerveux et mélancolique pour raconter cette France de l'après-1968 qui a vu se consumer, dans un même brasier, sa jeunesse et ses rêves de révolution.
Né en 1971, Jean-Pierre Montal est éditeur et écrivain. Il est notamment l'auteur d'un roman paru en 2017 aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux, Les Leçons du vertige, et, avec Jean-Christophe Napias, de 100 courts chefs-d'œuvre (La Table ronde, 2018).