La parole au scalpel
Médecine et littérature chez L.-F. Céline et quelques-uns de ses contemporains
Dans l'oeuvre et la carrière de Louis-Ferdinand Céline, médecine et littérature entretiennent des relations étroites ; toutes deux relèvent chez lui de ce qu'on peut appeler une vocation, laquelle s'est manifestée très tôt. Organisé de façon thématique, cet ouvrage propose de confronter les textes céliniens à l'histoire de la médecine, en se fondant sur des travaux d'épistémologie médicale (médicaments, transfusion, cancer, hygiène, etc.). Sans rechercher l'exhaustivité, dans un domaine où celle-ci est évidemment impossible, ce livre propose un parcours cohérent, à partir de la figure du médecin et de son rapport avec le patient ; il s'attache ensuite à la question du « remède » au sens large du terme, puis des maladies, pour s'achever sur des questions liées aux relations entre médecine et société. Chemin faisant, le propos s'ouvre à des comparaisons avec d'autres écrivains, aussi bien français (Cendrars, Giraudoux) qu'étrangers (Boulgakov, Zweig). Si les différents chapitres de l'ouvrage peuvent être lus (presque) indépendamment les uns des autres, le fil directeur de l'ensemble demeure la violence, motif qu'on associe étroitement à l'oeuvre de Céline, mais qui n'est pas étranger à la médecine elle-même, dans ses différents aspects.