«Pendant des années, j'ai eu une vie sociale et
la facilité avec laquelle je rencontrais les gens ou
je leur parlais se reflétait dans mes livres. Jusqu'à
ce que je connaisse un homme, et peu à peu, toute
cette mondanité a disparu. C'était un amour violent,
très érotique, plus fort que moi, pour la première
fois. J'ai même eu envie de me tuer, et ça a changé
ma façon même de faire de la littérature : c'était
comme de découvrir les vides, les trous que j'avais
en moi, et de trouver le courage de les dire.
La femme de Moderato Cantabile et celle de Hiroshima
mon amour, c'était moi : exténuée par cette passion
que, ne pouvant me confier par la parole, j'ai décidé
d'écrire, presque avec froideur.»