Un an de vie, d'un été à l'autre. Un an dans la peau de Zoé, prise dans la tourmente, entre l'enfance et l'âge adulte. Premier été : son monde se fissure. Et tout à coup, le regard qu'elle posait sur ce qui, jusque-là, était familier et rassurant n'est plus le même. Soudain, les mains de sa grand-mère, Bonny, lui apparaissent telles qu'elles sont : ridées, tachées, vieilles. Noé, le cousin autrefois chéri, s'est dissous dans ce garçon distant et moqueur qu'elle peine à reconnaître. Le paradis des vacances à la maison sur la mer s'est flétri, il a perdu sa magie. Et de retour au lycée, c'est sur son propre corps que le regard impitoyable de Zoé se porte.
Dans ce texte d'une puissance rare, il est question de la chair, de la peau. Du ventre, où résonnent les battements du coeur et les émotions qui nous traversent, sombres ou lumineuses. Mais il est surtout question d'une perte de repères, d'une brisure qui, avec le temps, finira par faire entrer la lumière.