Pour Rose et Louise, l'heure est aux renoncements : la première affronte un divorce, son corps en abîme, sa colère sourde, la deuxième se débat avec le réel et un « trouble anxieux généralisé ». Entre elles se trouve Jenna, sexualité revendiquée sous les regards, invariablement à l'équilibre. Jenna qu'un coup de fil va surprendre un matin : son père est à l'hôpital. C'est le coeur.
Précipitées sur la route à l'orée de l'été, direction l'Auvergne et la famille de Jenna, les trois trentenaires vont alors faire le choix de la césure, cap sur la côte basque. En espérant que l'océan leur offre du répit face à la peur de la perte, et tous les plaisirs des vacances improvisées : rencontres éphémères, caresses des embruns, peaux dorées, étreintes sous des draps aux odeurs neuves. Le temps d'une échappée, apprendre à respirer sans entraves, enfin.
La Peau des filles est le roman solaire d'une transformation, celle qui suit le passage à l'âge adulte et ses étonnements. C'est la découverte de ce qu'est la liberté, intime, véritable, dense ; la réconciliation dans un grand éclat de rire et quelques larmes sous la pluie - une dernière fois - avec sa chair, celle des autres, et l'espace souvent opaque qu'il y a au milieu.