La peine de mort
L'origine de la peine de mort, telle que l'appliquent actuellement les États, est certainement la vengeance, la vengeance sans mesure, aussi terrible que peut l'inspirer la haine, ou la vengeance réglée par une sorte de justice sommaire, c'est-à-dire la peine du talion : « Dent pour dent, œil pour œil, tête pour tête ». Dès que la famille fut constituée, elle se substitua à l'individu pour exercer la vengeance ou la vendetta. Elle exige le prix du sang : chaque blessure est payée par une autre blessure, chaque mort par une autre mort, et c'est ainsi que les haines et les guerres s'éternisent. C'était l'état d'une grande partie de l'Europe au moyen âge, c'était au dernier siècle celui de l'Albanie, du Caucase et de beaucoup d'autres pays.
Géographe libertaire érudit de la fin du XIXe siècle, Élisée Reclus (1830-1905) aura notamment participé à l'émergence de courants de pensée qui se développeront au siècle suivant : progressisme, écologie, et végétarisme.