La Peinture et le Mal a été écrit à la fin des années 70. Cette seconde moitié du XXe siècle a vu l'effondrement des utopies politiques et artistiques. Le marxisme comme «horizon indépassable de la pensée», la croyance en un progrès continu, nos idéologies du Bien, ont été tragiquement confrontés dans le réel à deux monstruosités : le stalinisme, le nazisme. A l'aube de notre siècle, la grande boucherie de 14-18 annonçait les charniers à venir ; à son crépuscule, le rythme de ceux-ci n'a malheureusement pas ralenti.
Et si l'histoire de la peinture, et plus précisément l'histoire des liens de cet art avec une pensée du Mal (notamment dans le judaïsme et la théologie catholique), permettait de comprendre la logique mortifère de notre siècle ? Et si le naufrage de nos civilisations avait été annoncé, accompagné, via la succession des avant-gardes artistiques et sur fond de sublimes soubresauts, par la lente agonie de la peinture ?
La Peinture et le Mal, comme son titre l'indique, est un essai sur l'art. Il y est question de Titien, Tintoret, Watteau, Poussin, Greco, Seurat, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Schiele, Duchamp, Mondrian, Malevitch, Pollock, De Kooning... C'est aussi l'ébauche d'un roman, un fragment de journal intime, une réflexion sur l'éthique, un pamphlet politique.
«Et vous, Monsieur Henric, après tout, il est possible que vous ayez écrit un chef-d'œuvre. C'est même évident.»
Philippe Sollers, Le Nouvel Observateur.
«La Peinture et le Mal m'a bouleversé de fond en comble. Comme tous les très grands écrits, celui-ci est un acte. Plus encore : un acte artistique, l'acte dont on ne revient pas.»
Pierre Guyotat, Le Matin de Paris.
«Il ne s'agit pas d'un livre sur la peinture, mais avec la peinture. Il n'est pas certain que cette entreprise soit très catholique. En tout cas, c'est de la belle peinture. Ne manquez pas de lire cette exposition.»
Hervé Gauville, Libération.
«Jacques Henric atteint au nerf de ce qu'on nomme la création, et c'est admirable.»
Michel Nuridsany, Le Figaro.