La pensée de Jonathan Edwards
Jonathan Edwards est le premier philosophe américain et probablement le plus grand théologien protestant du XVIIIe siècle. Son oeuvre présente une synthèse des éléments en provenance de la métaphysique postcartésienne, de la dogmatique calviniste des Puritains, de l'ontologie néoplatonicienne, une synthèse féconde où les composants philosophiques et théologiques s'unissent et s'interpénètrent pour constituer un tout conceptuel cohérent et originel. L'ouvrage de Mikios Veto, la seconde édition complétée et remaniée d'un livre publié il y a vingt ans, reste l'unique étude en français sur Edwards et - au milieu d'une immense littérature secondaire, notamment américaine - l'unique exposé systématique de sa pensée. Une pensée qu'il reconstitue à travers trois grandes aires : une métaphysique panthéisante-idéaliste de l'être, pénétrée par la spéculation sur la grâce, une doctrine profonde de la volonté qui anticipe Kant et une épistémologie où l'enseignement sur la connaissance spirituelle intègre des moments lockiens.