La percée du bocage des plages à la poche de Falaise
La Percée du bocage, dans la collection Les Champs de bataille de Normandie, se concentre sur les trois mois qui suivent l'invasion victorieuse de la France, la bataille de Normandie. Le livre s'ouvre sur l'avancée dans le Cotentin et la prise de Cherbourg le 29 juin, avant que l'attaque ne s'enlise, devant les défenses allemandes et le bocage normand, d'innombrables petits champs entourés de haies, qui dissimulent toutes des armes antichars, mortiers et mitrailleuses. Alors que la 1re armée américaine avance vers le sud, sur le flanc est de la tête de pont, les forces britanniques et canadiennes livrent une guerre d'usure autour de Caen, face au gros de l'armée allemande. Comme dans une cocotte-minute, les combats s'intensifient jusqu'à ce que, sept semaines après le jour J, l'opération Cobra enfonce les lignes allemandes. Rapidement, la 3e armée de Patton, opérationnelle depuis le 1er août, se précipite dans la brèche, tirant avantage de la confusion chez l'ennemi, encercle ce qu'il reste des armées allemandes, dans la poche de Falaise, et avance en Bretagne.
Trois semaines plus tard, la bataille de Normandie est terminée. L'armée allemande en déroute, qui a perdu l'essentiel de son armement lourd, fait retraite en désordre vers l'Allemagne et les Pays-Bas, poursuivie par les Alliés, à l'inverse de la Blitzkrieg de 1940.
Les trois mois de guerre de juin à août 1944 sont brutaux. Les pertes en première ligne sont aussi lourdes que pendant la guerre de 1914-1918. La défense allemande est tenace, particulièrement face à la suprématie aérienne des Alliés qui s'efforcent de permettre à leurs forces plus mobiles de manoeuvrer. La victoire a un prix : 209 672 morts et blessés dans les forces terrestres, dont 36 976 tués, et 19 221 disparus. Les forces aériennes alliées perdent 16 714 aviateurs. Les pertes allemandes sont encore plus importantes : environ 450 000 hommes, dont 240 000 tués ou blessés. Les pertes en matériel lourd (chars, canons d'assaut, artillerie, transports de troupes), sont tout aussi importantes. Ainsi, la 12e SS Panzer Division perd 94 % de ses blindés, presque toute son artillerie et 70 % des véhicules. Forte d'environ 20 000 hommes et 150 chars avant la campagne, après Falaise, elle n'a plus que 300 hommes et dix chars.
Grâce aux textes, aux cartes et aux images, dont beaucoup ont été spécialement créées pour le livre, y compris des photographies aériennes, La Percée du bocage explique et interprète toute la complexité de la bataille de Normandie de façon originale et cohérente.