Saint Thomas d'Aquin
La Perfection de la Vie Spirituelle
1255. Une violente polémique éclate entre Séculiers et Mendiants. C'est l'année où Guillaume de Saint-Amour, maître séculier à l'université de Paris, publie un véritable brûlot qui met en cause la légitimité et l'existence même des ordres mendiants, Dominicains et Franciscains en tête.
À quatre reprises au moins, Thomas d'Aquin interviendra de tout son poids dans cette querelle. Argument par argument, il ébranlera l'argumentaire séculier. Mais la multiplication de ces escarmouches risquait de faire dériver le débat du côté de la « perfection » dans la structure hiérarchique de l'Église. Pour tous, la véritable perfection est celle de la vie spirituelle, et elle se mesure à la présence et à l'intensité de la charité, non aux degrés des fonctions hiérarchiques et des états de vie.
Dans ce petit ouvrage, Thomas d'Aquin a mis sa lucidité, sa pénétration et sa précision au service de l'élément fondamental pour tous de la vie chrétienne, la vie spirituelle, et peut-être nulle part ailleurs n'a-t-il parlé avec autant de ferveur contenue de ce qui en était pour lui, comme pour saint Paul, l'essentiel : l'Amour.