La malédiction s'éloigne de William Dorrit, doyen de la prison
pour dettes de Marshalsea. Un héritage aussi colossal
qu'inattendu lui a rendu la liberté, ainsi qu'à ses trois enfants :
l'indolent Tip, la vaniteuse Fanny et sa soeur cadette, la pure
et courageuse Amy. Même cette dernière, la «petite Dorrit»,
ignore le rôle joué dans ce dénouement par son cher et fidèle
ami, Arthur Clennam.
Désireux d'entrer enfin dans le grand monde et d'y tenir son rang,
William Dorrit traverse les Alpes avec les siens pour visiter l'Italie
et s'installer à Rome. Et tandis que Fanny, à force d'intrigues,
parvient à nouer un mariage aussi factice qu'avantageux, son
père se flatte de fréquenter l'illustre Merdle, dont la fortune
éblouit l'univers et dont les conseils financiers sont écoutés
comme des oracles.
Mais un danger obscur menace ce petit monde : tous ignorent
qu'ils sont suivis à la trace par un ancien forçat évadé de la prison
de Marseille et décidé à exercer sur eux un odieux chantage...
L'humour mordant, la fécondité romanesque, le génie verbal
de Dickens rivalisent dans le second tome de La Petite Dorrit
(1857), satire drolatique de l'argent et des parvenus.