Depuis la publication des Enfants de l'Arbat, en 1987, Anatoli Rybakov est considéré comme l'un des écrivains russes les plus importants de ce siècle. Avec La Peur, second volet de cette fresque monumentale, il nous livre un témoignage impressionnant sur les purges staliniennes.
A travers l'histoire de Sacha Pankratov, victime du régime et déporté en Sibérie, Anatoli Rybakov ressuscite une génération et une nation au bord du gouffre. Aux arrestations massives, y compris chez les fidèles du Parti, se sont ajoutés les procès, les tortures et les meurtres. Sacha, de retour de déportation, sait désormais à quoi s'en tenir, l'idéalisme de sa jeunesse a fait place à une sagesse chèrement payée.
Brillante exploration des méandres de l'esprit et de la personnalité de Staline, La Peur est aussi l'analyse minutieuse du mécanisme de la terreur qui fit d'une génération pleine d'espoir une armée d'informateurs prêts à toutes les bassesses pour survivre, et transforma de banals fonctionnaires en inquisiteurs démoniaques dont le zèle et l'imagination surpassèrent ceux de Torquemada.
«La première œuvre de fiction à prendre à bras-le-corps la tragédie de 30 ans de stalinisme. Ce n'est ni vrai ni faux, aurait dit Malraux : c'est vécu.» Libération
«Terreur, angoisse quotidienne, absurdité kafkaïenne du système minutieusement détaillée dans ses manifestations concrètes, mégalomanie d'un dictateur poussée jusqu'au délire, le panorama dressé par l'auteur est simplement saisissant.»
L'Express
«Jamais on n'avait si bien décrit l'envahissement de la paralysie morale entretenue par le désarroi, les rumeurs, les découvertes de l'impensable. La méfiance est ici saisie à ras de terre. Hallucinante.» Le Quotidien de Paris