Début du XVIIIe siècle. La Serbie du Nord et Belgrade sont sous administration autrichienne, délivrées du joug turc. Le comte von Habsbourg et son valet Novak quittent Vienne pour rejoindre Belgrade par des chemins périlleux qui pullulent de brigands.
Alors qu'une commission a été chargée d'enquêter sur la supposée trahison du Régent autrichien en Serbie, le cadavre vampirisé d'un collecteur d'impôts est retrouvé à Belgrade. Le comte von Habsbourg entend mener sa propre enquête... Plus que la trahison du Régent, c'est l'affaire de prétendue vampirisation qui l'intéresse. Il s'emploie à prouver qu'il ne s'agit là que d'une imposture, au mieux de vaines superstitions : les vampires n'existent pas !
Mais le doute s'immisce : les meurtres se multiplient, et les cadavres présentent les uns après les autres des symptômes troublants. Des vampires, vraiment ? L'idée est intolérable pour le comte von Habsbourg, au motif que cela signifierait sa fin, son Jugement Dernier.
Car il n'est autre que le Diable.
Un récit picaresque qui fait la part belle aux personnages truculents et au goût du détail. Le diable mis en scène ici ne manque pas d'humour et la lecture de Le peur et son valet n'en est que plus jubilatoire.