Esparbec, l'auteur de La Pharmacienne, refuse avec horreur d'être considéré comme un écrivain érotique. Il se définit avec fierté comme "pornographe à part entière", et à ce titre il a publié une centaine de volumes qu'il range lui-même dans la catégorie des "bouquins de cul".
Mais qu'on ne s'y trompe pas: cette écriture, apparemment simple et directe, mais d'une redoutable efficacité érotique, est en fait l'aboutissement d'une maîtrise suprême dans l'art de l'expression licencieuse. Bien loin des contorsions pseudo-"artistiques", trop souvent le lot sempiternel des romans contemporains, Esparbec pratique avec bonheur la pornographie pure.
Dans l'Anthologie historique des lectures érotiques, Esparbec a eu droit à une longue notice fort élogieuse comme "le dernier des pornographes", pour sa production puissamment libidineuse (il a d'ailleurs aussi publié de "vrais romans", comme il dit).