La photographie est une empreinte, une incarnation, une icône.
Elle joue le rôle de miroir de la société et révèle une expérience de
la subjectivité.
Selon Walter Benjamin, la photographie est une expérimentation
du sensible. Elle est affaire de sensation, de sensibilité.
En enfermant l'image dans le discours, notre culture a enfermé
le sensible, le perçu et le senti dans un refus de la perception immédiate.
Sentir est un acte tangible qui révèle notre pouvoir d'exister,
de vibrer avec la communauté des hommes, d'accepter nos émotions.
Des artistes, des critiques ont délibérément artialisé la violence,
tant pornographique que criminelle. Pourquoi l'obscène et la violence
ont-ils envahi nos écrans sensibles ? Constatant l'actuelle instrumentalisation
du sensible cet ouvrage interroge le déploiement
agressif du pornographique.