« J'ai beaucoup roulé dans la Beauce, sillonné la plaine, un espace ouvert, sans enclos, sans haie, parcouru des centaines de kilomètres, une plaine agricole et rase, sans arbre aucun, n'étaient ces boqueteaux qui subsistent et forment au loin quelques îles, un archipel de tâches sombres et dispersées au large, des bois de médiocre qualité, sans ces mousses qui se propagent dans le noir humide, griffés par un fatras de ronces, loin des véritables forêts qui ne grandissent pas ici, elles sont ailleurs, elles contournent la plaine et donnent à la Beauce l'aspect d'une immense clairière, ouverte aux quatre vents et baignée en toutes saisons de lumière. »