Stendhal détestait la pluie, Mme de Sévigné s'en
amusait, le roi Louis-Philippe l'utilisa en politique.
Au XVIIIe siècle, on redoutait l'action néfaste du
soleil ; deux siècles plus tard, sur les plages
bondées, les corps bronzent avec insouciance...
L'histoire du climat, qui a fait l'objet de recherches minutieuses, est désormais bien
connue ; il reste à explorer comment les hommes, au cours du temps, ont perçu
ce que nous appelons aujourd'hui prosaïquement «la météo».
Autour d'Alain Corbin, pionnier de l'histoire des sensibilités, neuf chercheurs audacieux
sont partis sur les traces des émotions soulevées par la neige, le vent, le brouillard
et autres météores. C'est qu'il n'est, disait Barthes, «rien de plus idéologique que
le temps qu'il fait» !