«Il est cinq heures, Paris s'éveille» : affirme la chanson. La
vérité c'est que Paris ne dort jamais que d'un oeil. Il reste
toujours, dans un coin de la grande métropole, quelques
fêtards pour résister aux appels de Morphée, quelques
courageux pour prendre la route d'un boulot matinal, ou
encore l'un ou l'autre mauvais sujet en quête de quelque larcin.
Celui que nous découvrons n'est pas là pour jouer les monte-en-l'air
à la petite semaine. La page dix des journaux, les faits
divers pour concierges effarouchées, ce n'est pas le genre de
la maison. Il a déjà donné dans les vols de belle envergure, ce
qui lui a valu de «payer sa dette à la société» pendant six
ans.
Max Fletcher. Pas plus américain comme nom. Pas plus
français comme type. Taille moyenne, râblé, musclé, une vraie
force de la nature dans un gabarit passe-partout. L'idéal pour
les cambriolages acrobatiques et les «coups» que tout le
monde dans le milieu qualifie d'infaisables. Si c'est impossible,
faites appel à Fletcher. Dans la petite famille des voleurs de
haut vol, le mot circule depuis qu'il a mis le nez dehors, six mois
plus tôt. Max la Menace a mis ses six ans de prison à profit
pour parfaire sa technique, sa musculature et ses connaissances.
Bien entendu, renseigné par des «hommes de l'intérieur», la
police française sait que Fletcher est capable de tout...