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En 1945, con apenas catorce años, Antonio Gamoneda entra a trabajar como meritorio en el Banco Mercantil de León. De la noche a la mañana deja atrás su infancia y sus estudios para ganarse el sustento y contribuir a la economía familiar. Su ingreso prematuro en la edad adulta le permite conocer de primera mano la realidad laboral de la posguerra en el ambiente rancio de una ciudad de provincias dominada por la policía del régimen, la iglesia y los sectores más reaccionarios de la vida local. Así arranca La pobreza, segundo volumen de las memorias del poeta, que es a la vez un autorretrato del artista como anciano y un fresco vivísimo de una sociedad atenazada por la miseria moral y material del primer franquismo y sus prolongaciones. Gracias a esta mirada retrospectiva sobre una etapa oscura de nuestra historia reciente, una mirada en la que siguen latiendo la pasión crítica y el deseo de justicia, somos testigos del aprendizaje vital y literario de su autor, así como de sus primeras amistades en el mundo del arte y la poesía, su activismo político y su firme voluntad de resistencia. Novela de aprendizaje a la vez que crónica de posguerra, La pobreza esconde también un diario en el que se incluyen reflexiones sobre poesía y poética, episodios oníricos y vislumbres -a veces humorísticos- del acontecer social, del trabajo y hasta de sus viajes... El resultado confirma a su autor como uno de nuestros grandes prosistas, capazde ensayar con igual maestría el autorretrato irónico, la viñeta costumbrista o el apunte reflexivo. La pobreza es la culminación de la obra de Antonio Gamoneda y está llamado a ser un clásico del género memorialístico.