Les comptes-rendus des débats du Parlement
recèlent des trésors, lorsque les tribuns les plus
éloquents et les plus inspirés y confrontent leurs
visions de la société et leur conception de la place
de la France dans le monde. Le duel oratoire de
Jules Ferry et de Georges Clemenceau sur la
question coloniale, en juillet 1885, à la Chambre
des députés, donne à connaître avec éclat l'opposition
de deux tempéraments, de deux doctrines,
de deux morales.
En se protégeant contre l'anachronisme, on
découvrira dans leurs discours, reproduits ici pour
la première fois en intégralité, quels échos leurs
propos peuvent trouver, aujourd'hui encore, au
coeur de nos interrogations contemporaines.