La porte
Tu vois cette porte ? Regarde-la bien ! Je me suis usé les ongles à la griffer comme un chat fou furieux, je me suis rompu les os à force de me jeter dessus... je me suis cassé la tête pour y faire une brèche par où puisse s'envoler un seul mot de vérité... Et après ? Je m'affaissais comme du coton, ici, oui, ici ! Là où tu te tiens, à te pavaner comme un paon... Crois-tu être le seul à avoir percé le secret ? Nous l'avons tous fait... Tous... Au bout d'un jour, d'une heure, d'une année, d'une génération... L'important, c'est que nous l'avons percé... Crois-tu que cela justifie de se tuer pour cela ? [...] Vois ce que tu as fait de toi, pauvre fou ! Te voilà ici ! Allez, vas-y, brise la porte, brise-toi toi-même ! Tu ne peux échapper au piège dans lequel tu t'es toi-même jeté !