On sort et on entre ! On entre et on sort ! Nous nous
retrouvons toujours devant ou derrière une porte qui nous
convie à découvrir le secret qui nous échappe et qui reste
vivant en raison même de cet éternel insuccès.
D'un élément du quotidien - la porte - Georges
Banu fait un objet chargé de mystère et de sens.
Il revisite ainsi l'histoire de la peinture occidentale
et l'art scénique, dont il est un des plus fins connaisseurs,
et nous entraîne par la grâce des Annonciations
à franchir le seuil, par le biais de la peinture flamande
dans l'intériorité des couples ou, de Caspar David
Friedrich à Hammershøi, dans le tragique des vies
solitaires, et ce jusqu'à la peinture contemporaine,
allant du voyeurisme au fantasme, du jeu à l'absence.
Jamais plus, après avoir lu cette promenade insensée
entre le dedans et le dehors, nous ne passerons une
porte de la même façon.