Lorsque Dieu parle, il y a un écho. En cet
écart, il y a quelque chose à entendre : la place
de l'humain. La "Prière du Serpent" répond
à Ibn Sahula, kabbaliste du XIII° siècle, qui
affirmait que la connaissance des mystères
du chant et de la musique conduisent à la
connaissance des mystères de la Torah. De
quels mystères s'agit-il ? Du rythme par lequel
Dieu crée le monde. Comme tout vrai secret,
il est caché en évidence : condensé dans le
premier son que Dieu prononce à l'orée des
temps, il sous-tend - discrètement mais
efficacement - la disposition de certaines
lettres, mots, phrases, et même chapitres
entiers ! Appliqué aux 304807 lettres de la
Torah toute entière, il pointe sur l'Interdit :
le Serpent Maudit ! Sachant que, du même
geste, la musique révèle l'existence du
"Diabolus in Musica", l'Intervalle Interdit,
nous voilà lancés en pleine enquête dans les
coulisses sonores de la parole de Dieu...