La Prisonnière
Alors qu'il songe à la quitter, le Narrateur retient Albertine en secret dans son appartement parisien. Il ne l'aime plus, mais sa jalousie lui survit. Dans un climat étouffant et l'obsession de s'approprier sa vie, il la fait espionner, la surveille comme un avare son trésor et la torture de soupçons.
Se rend-il compte du vampirisme moral qu'il exerce sur elle, du supplice qu'il s'inflige à lui-même, au cours de cet affrontement épuisant entre la victime et son bourreau, entre la captive et son geôlier ? Cette névrose, cette hantise de possession mentale et spirituelle sans issue, c'est l'amour selon Proust.