Le décollage économique au Liban doit-il passer par un vaste
mouvement de privatisations ? C'est à cette vaste et épineuse
question que cet ouvrage tente de répondre.
Promue par l'État, qui compte ainsi engranger d'importantes recettes
et réduire son déficit budgétaire, la privatisation représente un
véritable défi dans ce pays du Moyen-Orient, encore marqué par les
séquelles de la guerre civile des années 1970 et 1980.
L'économie libanaise se caractérise aujourd'hui par un fort
interventionnisme de l'État, et par une incompétence notoire de
certains dirigeants placés à la tête des entreprises ou activités
publiques.
Pour faire face aux problèmes majeurs de rentabilité, d'efficience
et d'efficacité qui en découlent, la privatisation peut de prime
abord apparaître comme une solution idéale. En permettant une
réorganisation en profondeur des structures économiques libanaises,
elle pourrait aussi permettre l'essor des investissements et de la
Bourse de Beyrouth.
Toutefois, il faut savoir être prudent. La privatisation n'est peut-être
pas la solution miracle espérée aujourd'hui par l'État.
À travers l'analyse des études théoriques mais aussi des pratiques
internationales, l'auteur étudie ici l'intérêt d'une telle technique
dans le contexte libanais. Une enquête auprès des entreprises et
activités publiques candidates à la privatisation apporte en parallèle
un éclairage «de l'intérieur» sur le possible succès de la privatisation
au Liban.