Partant principalement du constat du supposé échec des politiques
participatives et des incitations indirectes à la conservation, les paiements
pour services environnementaux (PSE) sont aujourd'hui promus
à Madagascar pour la protection de la biodiversité. Ils y prennent la
forme de "contrats de conservation" ou de contrats de "suivi écologique
participatif".
Pour que les effets des contrats PSE soient optimaux et pour qu'ils
ne présentent plus les mêmes faiblesses que les anciens outils de protection
de la biodiversité, il faut qu'ils soient à la fois efficaces par rapport
à un objectif fixé et équitables (selon la théorie de la Justice de
Rawls, la notion de capabilité de Sen et le rariny et hitsiny malgache).
Mais les contrats PSE locaux à Madagascar ne sont pas efficaces
et équitables. De plus, la recherche d'efficacité peut parfois rendre les
contrats moins équitables. Néanmoins, améliorés, les PSE peuvent être
un outil utile. Pour pouvoir améliorer cette efficacité ainsi que l'équité
des contrats PSE, il faut l'entendre différemment. Le contrat PSE ne
devrait ainsi plus avoir un unique objectif. Il devrait concourir à un
objectif plus large. Dans ce cas, un contrat PSE n'aura plus une portée
limitée : il sera ainsi un contrat "PSE de seconde génération" dont
l'objectif est le développement durable.