Comme du temps de Freud où les découvertes, en rencontrant une reconnaissance
internationale, suscitèrent de nombreuses recherches dans les domaines les plus
divers, l'époque où Roger Gentis participe à l'aventure de La Quinzaine littéraire
(1975-1996) est aussi celle où la psychiatrie, bénéficiant de l'influx psychanalytique et du
développement des sciences humaines, bouscule les représentations concernant la folie et
transforme les conditions asilaires dans lesquelles vivaient alors les malades mentaux.
Publier aujourd'hui une sélection des chroniques que Roger Gentis a consacrées à la
psychiatrie présente un triple intérêt : d'abord un intérêt littéraire car, indépendamment
de leur finalité avouée, elles sont un pur travail d'écriture et révèlent un écrivain encore
trop méconnu ; un intérêt historique et intellectuel car à travers les multiples ouvrages
présentés se dégagent les lignes de force et les questions qui traversent et structurent
encore et toujours la pensée contemporaine ; enfin, un intérêt bibliographique car cet
ouvrage constitue un répertoire critique de textes psychiatriques fondamentaux.