La raison d'être
Les premiers mots de l'Ecclésiaste sont célèbres : « Vanité des vanités, tout est vanité. » Ils ont fait de l'auteur le modèle universel du sceptique, qui doute de tout et ne croit plus en rien. Au contraire, Jacques Ellul pense que nous avons affaire à un « croyant », ou à la sagesse d'un homme de foi. De fait, à le regarder de près, le livre regorge d'affirmations contradictoires. Il dit et répète que « la sagesse est du vent », et pourtant il met au-dessus de tout la sagesse. Le héros est souvent sceptique, mais il lui arrive aussi d'être croyant.
Qui est le vrai « Ecclésiaste » ? Les deux sont vrais, et l'ensemble de la méditation de l'auteur tourne autour de cette contradiction, qui n'est finalement que celle de la vie elle-même. C'est également le prétexte pour élaborer un petit traité de sagesse biblique, unique dans la littérature.