Le XIXe siècle marque un tournant dans la réception des oeuvres médiévales : les progrès de la philologie permettent la redécouverte des textes. Les cansos des troubadours, les vidas et razos également, peuvent enfin être directement relues. Les auteurs modernes vont dès lors puiser dans ces sources retrouvées de quoi alimenter leur réflexion, quelle relève de la linguistique, de l'histoire ou de l'esthétique. La période romantique en fit grand usage, dans toute l'Europe, tout en perpétuant encore une imagerie troubadour de fantaisie. Dans la seconde partie du siècle, le mouvement félibréen reprit ces références dans un autre sens, les transformant en premier chapitre d'une histoire glorieuse dont il était temps d'écrire la suite.