La révolution managériale dans les institutions publiques, en lien avec la Révision générale des politiques publiques, modifie en profondeur le rapport au travail et l'activité des personnels. La culture du résultat, l'avancement au mérite, le management par projet, l'obsession évaluatrice, produisent des tensions entre la culture du service public et la culture d'entreprise.
Quels sont les paradigmes qui sous-tendent cette nouvelle gestion publique ? Comment analyser les effets psychologiques, idéologiques et organisationnels de ces pratiques managériales ? Comment agir face à ce mal-être au travail ? L'auteur examine en quoi ces questions concernent aujourd'hui le monde de la recherche. Il s'interroge sur le glissement qui s'opère dans l'évaluation de la recherche quand l'excellence est définie et mesurée quantitativement.
Au-delà de la communauté scientifique, directement concernée, l'auteur s'adresse aussi à un large public et l'appelle à une résistance citoyenne, raisonnée et argumentée.