Un texte subtil autour de thèmes fondamentaux : l'apparence, l'isolement, la confiance, le mensonge. L'évocation d'un âge difficile entre enfance et adolescence.
Adélaïde sort avec douleur de l'enfance. Elle se trouve laide et son prénom lui semble ridicule. Suite à un déménagement, elle change d'école et doit affronter la méchanceté de Sébastien qui la surnomme " Adélaïdeuse " ou " tête de rat ". Loin de l'école, elle rencontre Louis un enfant aveugle en mal d'amitié. Commence entre eux une étrange relation nourrie des mensonges d'Adélaïde qui se présente sous le prénom de Manon et prétend être belle. Tous les mercredis, Adélaïde joue avec Louis, se vengeant parfois sur l'aveugle qui l'adore de ce qu'elle a subi à l'école. Alors que l'année scolaire se termine, Sébastien commet sa dernière plaisanterie : il cache un rat mort dans le casier d'Adélaïde. Celle-ci, effarée, s'enfuit de l'école et court chez Louis qu'elle entraîne dans les garrigues. L'enfant lui annonce alors qu'il va être opéré des yeux et se réjouit de pouvoir bientôt la voir. Adélaïde, pour qui cette perspective est dramatique, hésite à abandonner l'aveugle. Au même moment, un terrible incendie se déclare et Adélaïde va courageusement sauver son ami.