Le Christ, Roi de l'Univers, n'entend pas seulement régner sur nos âmes, mais également sur les sociétés. C'est là l'enseignement constant de l'Église. Or, depuis 40 ans, l'Église est bien silencieuse à son sujet. Pire, le décret sur la liberté religieuse du Concile Vatican II en prend même le contre-pied. Les conséquences de cette relégation de la Royauté sociale du Christ sont dévastatrices.
Les grands papes des XVIIIe, XIXe et XXe siècles avaient parfaitement saisi les enjeux de cette doctrine, la formulant avec précision pour permettre aux catholiques de résister au but que poursuit, au-delà des divergences de surface, toute la pensée politique moderne : exclure le Christ de la vie publique, construire la paix en soustrayant l'ordre social à sa Royauté.
Ce processus de reniement conduit à l'effondrement actuel de la foi, à sa subversion par les modernistes qui occupent tant d'églises diocésaines, mais aussi à l'horreur des guerres néocoloniales conduites sous la bannière des droits de l'homme - guerres de Yougoslavie, d'Irak, d'Afghanistan, de Libye, demain de Syrie et d'Iran peut-être - et à la destruction des familles.