École à la maison, circoncision, divorce religieux. Contre l'idée reçue selon laquelle le politique et le religieux ne pourraient travailler ensemble sous peine de bousculer le principe de séparation, ce livre montre que les interactions entre le droit de l'État et les commandements religieux sont plus complexes.
L'État, sensible aux situations singulières, peut faire preuve de souplesse et composer avec les obligations de croyance des individus. Attentif à l'intégrité des croyants, il peut même à l'occasion coopérer avec les représentants des communautés religieuses.
Ce livre examine trois cas où la confrontation entre le civil et le religieux est résolue par un arbitrage original entre les vertus du public et les libertés individuelles. Ne pas nuire à la liberté religieuse individuelle ou à la fabrique du citoyen démocratique ? À l'intégrité corporelle ou à l'inclusion civique des communautés minoritaires ? À la liberté religieuse ou à l'égalité démocratique entre les femmes et les hommes ?
Alliage parfois contrarié entre la démocratie et le libéralisme, le délibéralisme, doctrine de la juste mesure, tente le pari de dresser un tableau plus souple, plus pragmatique que ne le suggère l'idée de séparation entre le bien commun et les aspirations singulières des croyants.