Présent dans le monde entier, riche d'une histoire bi-séculaire, le mouvement
coopératif est d'une grande diversité. Celle-ci se révèle également être une
difficulté lorsqu'il s'agit de définir un cap et élaborer une stratégie. Au début
du XIXe siècle, les coopérateurs ont cru pouvoir changer le monde en libérant le
travail. Au début du XXe siècle, c'est en tant que consommateurs qu'ils pensaient
dépasser le capitalisme. En ce début du XXIe siècle, nos sociétés malmenées
attendent que de nouvelles relations, plus équitables, soient définies entre
travailleurs et consommateurs. Fort de son expérience, le mouvement coopératif
est en capacité de répondre à ce besoin. Un double défi l'attend : dépasser les
logiques propres aux nombreuses fédérations centrées sur leurs propres objets (le
travail, la production agricole, l'artisanat, le crédit, le commerce, l'agroalimentaire,
etc.) ; et convaincre non seulement les coopérateurs, mais la société dans son
ensemble. Pour y parvenir, le mouvement coopératif n'a d'autre choix que de
penser une théorie socio-économique nouvelle, alternative au libéralisme.
L'actualité du propos et une bibliographie inédite intéresseront les membres,
cadres et dirigeants, de coopératives et d'associations, les collectivités locales
et territoriales et les professeurs, les chercheurs et les étudiants en sciences
économiques et sociales.