Par son unité forgée dans des conditions difficiles, par les
valeurs humanistes de son programme, par le courage et
l'abnégation de ses combattants, la Résistance française a
marqué l'histoire de la lutte des peuples contre le fascisme.
Lors de la cérémonie commémorative du 60e anniversaire
de la libération de Paris, le 25 août 2004, Maurice Kriegel-Valrimont,
préfacier de cet ouvrage, a reçu l'insigne de Grand
Croix de la Légion d'honneur des mains du président de la
République. Dans un silence impressionnant, le comédien
Francis Huster a lu la dernière lettre de Guy Môquet, jeune
communiste de 17 ans, fusillé comme otage à Châteaubriant
le 22 octobre 1941, et notamment cette phrase : «Vous qui
restez, soyez dignes de nous, les vingt-sept qui allons mourir !»
Trois mille personnes avaient répondu à l'invitation du maire de la capitale. Il y avait là
les plus grandes figures de la Résistance, celles qui sauvèrent l'honneur de la nation, tandis
que d'autres s'enrichissaient ou se complaisaient dans la dénonciation et la collaboration.
Du cheminot qui sabote les locomotives jusqu'aux chefs de l'insurrection parisienne,
Alain Vincent a rencontré nombre de ces résistants hors du commun, dont il dit que
«l'âme bien trempée et l'humanisme débordant redonnent confiance en l'avenir des hommes».
Il fait partie de ces enseignants qui oeuvrent pour la transmission de l'histoire et des valeurs
de la Résistance auprès de la jeunesse, parce que «la bête n'est pas morte» et que le combat
pour la paix, la justice sociale et la liberté demeure, hélas, plus que jamais d'actualité.