La résistance palestinienne : des armes à la non-violence
Dans sa lutte désormais centenaire, Le peuple palestinien, colonisé par Le mouvement sioniste, a traversé plusieurs périodes correspondant à des contextes géopolitiques très différents : l'empire ottoman, le mandat britannique, la création de l'Etat d'Israël, l'expulsion de la majorité de sa population - la Nakba -, le développement du mouvement nationaliste arabe et la constitution d'Etats arabes indépendants.
Ces bouleversements ont failli faire disparaître la Palestine comme sujet politique autonome sur la scène internationale. Confronté à un ennemi puissant soutenu par les principales puissances impériales du XXe siècle (Grande-Bretagne, Etats-Unis), mais aussi stimulé par le mouvement mondial d'émancipation des peuples colonisés, le mouvement national palestinien a cru un moment nécessaire et possible d'obtenir la libération par une lutte armée de longue durée soutenue en particulier par le monde arabe. Il a perdu ce pari aux prix d'énormes destructions humaines et matérielles. Une volonté intacte de résistance l'a amené à tirer les leçons de ses échecs politiques et militaires et à s'engager dans une résistance populaire non-violente qui a fait l'admiration des peuples du monde dominé et ouvert la voie au « Printemps arabe ». Prenant essentiellement la voie douloureuse et patiente d'une désobéissance civile de masse que désormais prône Marwan Barghouti, le Mandela palestinien toujours emprisonné, cette résistance devrait permettre au peuple palestinien d'espérer être libéré de l'occupation militaire israélienne condamnée par la quasi totalité de la communauté internationale.